Chargement Évènements

« J’emballe ce précieux regard » Emilia Mythia Kolesàrovà- Dewasne

5 septembre 202429 décembre 2024

La Maison nationale des artistes met à l’honneur le travail de Emilia Mythia Kolesàrovà, la cinéaste, plasticienne à travers l’exposition J’emballe ce précieux regard qui reprend le titre de son film phare et avant-gardiste de 1965, regroupant différentes œuvres cinématographiques, photographiques, picturales et documents d’archives.

Emilia Mythia Kolesàrovà dite Mythia Kolesar-Dewasne (1921-2015) étudie la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts Bratislava et à Prague et puis aux Beaux-Arts de Paris en 1945. La rencontre avec Jean Dewasne, peintre, sculpteur et lithographe est pour elle est l’événement essentiel, vital, d’une époque fondamentale, vécue avec éclat 

Après une période semi-figurative elle s’essaie à l’art abstrait. C’est dans l’atmosphère qui suit mai 1968 qu’elle réalise les films Transe lucide (1971), Transe humance (1973, sur Nil Yalter), Transe parence Ideana (1973), Transe perce survie (1974, sur Hessie), Transe modulée (1975), Transe uranienne (1973-76), Transes fusion (1976, sur 30 femmes), 4 Éléments (197-78), Trans fer. Leurs sujets interrogent la création de la femme en tant que personne physique, pour signifier l’événement plastique du film.

Ses films projetés dans différentes galeries en France, (Centre Pompidou) et à l’étranger participent aux débats sur le processus de création féminine. Le « film sculpture » présenté au Grand Palais, qui intègre des morceaux de pellicule dans un objet en trois dimensions, appelé J’emballe ce précieux regard (1965) constitue une œuvre inédite, première dans son genre : un cube en plexiglas dans lequel tourne un projecteur qui passe en continu les images du film sur son écran. Sur les parois du cube sont collées des bandes de pellicule. L’œil du spectateur peut jouer avec les loupes posées au pied du cube. « La magie de la machine filmique est dans sa manipulation même, nostalgique et ombilicale. Attachée au cordon d’avant la naissance, l’image apparaît, en silencieuse clameur ». Au fil du temps sont venus s’y insérer des extraits des films sur les femmes, tournés dans les années 70. Pour la présenter au Salon Jeune Peinture/Jeune Expression d’avril 1981, elle était définie comme : « une sculpture contenant un film […], fusion des deux données espace-temps image filmique projetée dans l’espace fini-infini […]. Le lien réside dans le reflet réfléchissant ».

Engagée et féministe, Mythia Kolesar-Dewasne racontait l’anecdote suivante : « De la Sorbonne, de nouvelles idées survoltées déferlaient dans la rue, s’installaient aux terrasses des cafés. Dans les bistrots et cafés de Saint-Germain-des-Prés, les Deux Margots, le Flore, on côtoyait Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Même effervescence à Montparnasse, au Dôme, au Sélect ou à la Coupole…Alors cette fameuse phrase a été lancée : « Nous sommes égales aux hommes » et j’ai surenchéri : « Oui, nous sommes égales aux hommes, mais avec notre différence ! » ça a fait l’effet d’une bombe dans le milieu littéraire et artistique. Notre démarche était avant tout créative et l’art, c’est la liberté même…[1] »

Promue au grade d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2012, Emilia Mythia Kolesar-Dewasne passe les dernières années de sa vie à la Maison nationale des artistes.

Cette exposition bénéficie du soutien de Gérard Galby.

La Maison nationale des artistes remercie le MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, pour la restauration en 2020 du film Transe humance, film sur Nil Yalter, (1973) et la Galerie Arnaud Lefebvre ainsi que Bill Brand pour Transe perce Survie, film sur Hessie (1974), numérise par BB Optics en 2023.

 

[1] Environnement Mythia : du profond intérieur, Chantal Peroche, collection Maison nationale des artistes

 

Visuel: Pour un cinéma différent, Mythia Kolesar-Dewasne à la caméra, vers 1970

"J'emballe ce précieux regard", 1965. Photogramme du film-sculpture
"J'emballe ce précieux regard"1965.Présentation au grand palais.
Vue de l'exposition

Dates & Horaires :

Du 5 septembre  au 29 décembre 2024
Exposition accessible tous les jours, de 10h à 12h et de 14h à 18h
Entrée libre

En savoir plus sur la Maison nationale des artistes, EHPAD de la Fondation des Artistes

Détails

Début :
5 septembre 2024
Fin :
29 décembre 2024
Catégories d’Évènement:
,

Organisateur

Vernissage: mercredi 4 septembre 2024

La Maison nationale des artistes met à l’honneur le travail de Emilia Mythia Kolesàrovà, la cinéaste, plasticienne à travers l’exposition J’emballe ce précieux regard qui reprend le titre de son film phare et avant-gardiste de 1965, regroupant différentes œuvres cinématographiques, photographiques, picturales et documents d’archives.

Emilia Mythia Kolesàrovà dite Mythia Kolesar-Dewasne (1921-2015) étudie la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts Bratislava et à Prague et puis aux Beaux-Arts de Paris en 1945. La rencontre avec Jean Dewasne, peintre, sculpteur et lithographe est pour elle est l’événement essentiel, vital, d’une époque fondamentale, vécue avec éclat 

Après une période semi-figurative elle s’essaie à l’art abstrait. C’est dans l’atmosphère qui suit mai 1968 qu’elle réalise les films Transe lucide (1971), Transe humance (1973, sur Nil Yalter), Transe parence Ideana (1973), Transe perce survie (1974, sur Hessie), Transe modulée (1975), Transe uranienne (1973-76), Transes fusion (1976, sur 30 femmes), 4 Éléments (197-78), Trans fer. Leurs sujets interrogent la création de la femme en tant que personne physique, pour signifier l’événement plastique du film.

Ses films projetés dans différentes galeries en France, (Centre Pompidou) et à l’étranger participent aux débats sur le processus de création féminine. Le « film sculpture » présenté au Grand Palais, qui intègre des morceaux de pellicule dans un objet en trois dimensions, appelé J’emballe ce précieux regard (1965) constitue une œuvre inédite, première dans son genre : un cube en plexiglas dans lequel tourne un projecteur qui passe en continu les images du film sur son écran. Sur les parois du cube sont collées des bandes de pellicule. L’œil du spectateur peut jouer avec les loupes posées au pied du cube. « La magie de la machine filmique est dans sa manipulation même, nostalgique et ombilicale. Attachée au cordon d’avant la naissance, l’image apparaît, en silencieuse clameur ». Au fil du temps sont venus s’y insérer des extraits des films sur les femmes, tournés dans les années 70. Pour la présenter au Salon Jeune Peinture/Jeune Expression d’avril 1981, elle était définie comme : « une sculpture contenant un film […], fusion des deux données espace-temps image filmique projetée dans l’espace fini-infini […]. Le lien réside dans le reflet réfléchissant ».

Engagée et féministe, Mythia Kolesar-Dewasne racontait l’anecdote suivante : « De la Sorbonne, de nouvelles idées survoltées déferlaient dans la rue, s’installaient aux terrasses des cafés. Dans les bistrots et cafés de Saint-Germain-des-Prés, les Deux Margots, le Flore, on côtoyait Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Même effervescence à Montparnasse, au Dôme, au Sélect ou à la Coupole…Alors cette fameuse phrase a été lancée : « Nous sommes égales aux hommes » et j’ai surenchéri : « Oui, nous sommes égales aux hommes, mais avec notre différence ! » ça a fait l’effet d’une bombe dans le milieu littéraire et artistique. Notre démarche était avant tout créative et l’art, c’est la liberté même…[1] »

Promue au grade d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2012, Emilia Mythia Kolesar-Dewasne passe les dernières années de sa vie à la Maison nationale des artistes.

Cette exposition bénéficie du soutien de Gérard Galby.

La Maison nationale des artistes remercie le MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, pour la restauration en 2020 du film Transe humance, film sur Nil Yalter, (1973) et la Galerie Arnaud Lefebvre ainsi que Bill Brand pour Transe perce Survie, film sur Hessie (1974), numérise par BB Optics en 2023.

 

[1] Environnement Mythia : du profond intérieur, Chantal Peroche, collection Maison nationale des artistes

 

Visuel: Pour un cinéma différent, Mythia Kolesar-Dewasne à la caméra, vers 1970

"J'emballe ce précieux regard", 1965. Photogramme du film-sculpture
"J'emballe ce précieux regard"1965.Présentation au grand palais.
Vue de l'exposition

Dates & Horaires :

Du 5 septembre  au 29 décembre 2024
Exposition accessible tous les jours, de 10h à 12h et de 14h à 18h
Entrée libre

En savoir plus sur la Maison nationale des artistes, EHPAD de la Fondation des Artistes

Lieu

Maison nationale des artistes
La Maison nationale des artistes
14, rue Charles VII 94130 Nogent-sur-Marne, 94130 France
+ Google Map
Téléphone :
ehpad@fondationdesartistes.fr / t : 01 48 71 28 08
Site Web :
Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Entrée libre.