Lauréats des commissions mécénat
de la Fondation des ArtistesAjouter un lauréat
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Prénom | Sarah |
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Nom | TRITZ |
Commission | 19 novembre 2013 |
Titre du projet | L'œuf et les sandales |
Description projet | L’œuf et les sandales présente un ensemble inédit d’œuvres spécialement pensées pour le lieu et l’occasion, qui sont agencées ici avec des pièces plus anciennes, dans une pratique de l’assemblage et de la composition – composition des images, des formes, des sensations, des références, tout à fait symptomatique de la démarche de l’artiste. La question du corps est d’ailleurs centrale dans le travail : corps du spectateur on l’a vu, tour à tour happé, séduit ou désorienté ; corps de l’artiste suggéré par les gestes et empreintes que Sarah Tritz pose ici ou là au gré de ses installations, comme on poserait au gré de ses humeurs un bibelot sur la bibliothèque, corps de l’artiste encore par cette récurrence de la main et du pied qui renvoient à la pratique désuète de l’académie mais aussi plus simplement au plaisir du toucher et du faire ; corps des sculptures enfin, envisagées comme des figures, des sculptures littéralement habitées – de photos, de bibelots, de bijoux, mais également peuplées de fantômes, ces artistes qui hantent le travail et le nourrissent. Dans l’exposition L’œuf et les sandales Sarah Tritz propose entre autre une sculpture anthropomorphique monumentale librement inspirée d’un dessin d’Antonin Artaud, Totem (1946). Les dessins d’Artaud s’emparent de l’espace, y projettent textes, objets et fantômes d’êtres sur le papier. Les formes sont brutales, les corps malmenés, le trait est à la fois maladroit et étonnamment sûr, le papier est froissé, souillé, parfois gratté jusqu’à la perforation, le geste est essentiel, symbole d’une vie pantelante. De cette pulsion de vie qui se crie plutôt qu’elle ne s’énonce, Tritz s’inspire et nous propose dans une libre association d’idées une sculpture mi-homme mi-animal, qui agirait à la manière d’un protecteur d’une peuplade indigène, le peuple des formes. Et c’est peut-être ainsi qu’il faudra aborder l’exposition L’œuf et les sandales qui, selon les mots mêmes de l’artiste, est « comme une peinture éclatée et ouverte dans l’espace, incarnée par des volumes et des surfaces, peuplée de formes aussi bien anthropomorphiques qu’abstraites, essayant de préserver la perméabilité et les glissement entre ces catégories formelles et psychologiques. »*** L’œuf et les sandales. Je reviens à ce titre et je me laisse dériver au fil de l’exposition. On y croisera peut-être des sculptures fardées, des peintures abstraites et un chien-saucisse, on y croisera sans doute des formes en argile, une fresque murale et des murets tagués à la craie, on y croisera d’autres objets encore, plus ou moins sublimes, plus ou moins triviaux, entre lesquels des lignes seront tirées à main levée. Le trait tremblera. Sandra Patron |
Lieu de diffusion | Centre d'art Parc St Léguer, Pougues-les-eaux |
Date de diffusion | 2014 |
Site web de l'artiste | sarahtritz.eu |
Sarah Tritz, L'oeuf et les sandales, vue de l'exposition 2014 | |
Sarah Tritz, L'oeuf et les sandales, vue de l'exposition 2014 | |
Sarah Tritz, L'oeuf et les sandales, vue de l'exposition 2014 |