Lauréats des commissions mécénat
de la Fondation des ArtistesAjouter un lauréat

PrénomDove
NomALLOUCHE
Commission28 avril 2014
Titre du projetL'Amérique, les vers à soie et la phographie….
Description projet

Lorsque Etienne Léopold Trouvelot est forcé à l’exil par l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte en 1852, il décide de s’installer en Amérique du Nord en tant qu’artiste.
C’est dans le Massachussetts, au 27 Myrthe Street à Medford (tout près de Boston), qu’il se fixe.
Amateur de sciences naturelles, il fréquente la Société Bostonienne d’Histoire Naturelle et dessine des planches d’après ses observations au microscope. Il se prend très vite d’intérêt pour l’entomologie et en particulier pour la sériciculture ou il entrevoit une source de profit considérable.
Il lui vient l’idée de développer une variété de ver à soie résistante à la maladie, très polyphage donc moins couteuse à élever et produisant une meilleure qualité de soie que celle obtenue par l’industrie locale. Il lui faudra plus de cinq ans pour parvenir à créer un ver à soie hybride, le Bombyx Disparate.
C’est en 1869 qu’il se lance dans un élevage chez lui et devient très rapidement à la tête d’un cheptel d’un million de vers.
Un orage survient, les cages sont renversées et les chenilles s’évadent dans les forêts alentours. Ne connaissant ni la voracité, ni la fécondité de l’espèce, Trouvelot alerte les autorités et les entomologistes de Boston qui ne s’en émurent pas à temps.
Sans le vouloir, Trouvelot avait déclenché une terrible invasion dans tout l’Etat du Massachussetts. Aucun traitement chimique ou biologique ne vint à bout du Bombyx Disparate qui provoqua une défoliation complète l’année 1889.
Dégouté de l’entomologie, Trouvelot observe les aurores boréales et les dessins qu’il en fait attirèrent les astronomes de Harvard qui l’invitèrent à travailler pour l’Observatoire.
Plus tard, dans un article consacré à la forme des décharges électriques sur plaques photographiques, publié dans La Nature en 1889, Trouvelot analysait les images ainsi :
« À première vue on reconnaît sur nos clichés un fait important et capital qui domine tous les autres. Les images engendrées par la décharge de l’électricité positive sont dissemblables, et ne ressemblent en aucune manière aux images engendrées par la décharge de l’électricité négative. Les premières, sinueuses et singulièrement ramifiées, ressemblent à certains lichens, à certaines algues ; tandis que les secondes, à ligne souvent brisée, rappellent par leur forme les feuilles élégantes de certains palmiers. »
Force est de constater que l’étincelle électrique produit, sous certaines conditions, ce qui ressemble au feuillage grâce auquel les chenilles se muent en chrysalide.

Lieu de diffusionFondation Ricard, Paris / FRAC Aquitaine, Bordeaux
Date de diffusion2016
Courtesy Dove Allouche
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