Lauréats des commissions mécénat
de la Fondation des ArtistesAjouter un lauréat

Il y a plusieurs mois, j’entreprends l’écriture d’un film avec mon ami Bastien Gallet. Il prend pour titre a ma zu a lat, le nom d’un jeu inuit qui se traduit par « se tenir debout l’un à côté de l’autre ». Il raconte l’histoire de deux métamorphoses.
Deux femmes se transforment. Ce ne sont d’abord que des signes. L’une est violoncelliste. Au début du film, pendant un concert, de violents acouphènes l’empêchent de jouer. L’autre est restauratrice d’objets d’art. Au contact d’un sol en métal martelé, des sensations et des émotions singulières la traversent, elle développe une forme d’hyperempathie. Des visions lui apparaissent dont elle ne sait si elles renvoient à son passé ou à celui de l’objet. Quelque chose leur arrive qu’elles vont interpréter comme les symptômes d’un mal inconnu. Mais ces symptômes sont les premiers signes d’une transformation qui affectera tout leur être. C’est en les acceptant et par l’intermédiaire de trois objets qu’elles vont être amenées à se rencontrer. Un troisième personnage les accompagne : les Trois-petites-filles, qu’elles croisent à plusieurs reprises.
Les Trois-petites-filles existent sur un autre plan fait de figures, de lignes et de voix, où tout se rejoue et se transforme.
L’installation est un fragment de ce récit.

Laura Sellies