Lauréats des commissions mécénat
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Dans BIOPIC ou Charles Geneviève Louis
Auguste André Timothée, des éléments glanés dans les récits du chevalier d’Eon célèbre diplomate transgenre du XVIIIème siècle et espion de Louis XV constituent le point de départ d’une méditation richement imagée sur la prison patriarcale du langage.
Le premier long métrage de Madison Bycroft retrace la figure historique du Chevalier d'Éon à travers trois personnages
: Charlie, Lu et Andrea.

D’Éon - à qui l’épigraphe du film attribue
l'aphorisme "ce qui est vrai n'est parfois pas plausible" - on sait qu’il était un narrateur de mémoires notoirement peu fiable permettant à Bycroft de se libérer rapidement des notions traditionnelles d'histoire au profit du conte, de l'allégorie et de l'hallucination. Le film se déroule dans un grand domaine
avec des jardins parfaitement entretenus et ordonnés.
Louis, le patriarche de la maison, tente d'insuffler traditions et ordre dans la vie de Charlie, Lu et Andrea qui, tout au long du film, tentent de se libérer des contraintes qui leur sont imposées.
Le film, s’il est dérivé des mémoires d'un personnage du XVIIIème siècle, aborde les notions contemporaines particulièrement actuelles autour de l'identité, du genre et de
l'autodétermination.